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Gérard Traquandi, plasticien contemporain français, né en 1952 à Marseille.
Vit et travaille à Marseille, Aix-en-Provence et à Paris.

Diplômé des Beaux-arts de Marseille, Gérard Traquandi a notamment enseigné à l'École supérieure des Beaux-arts de Marseille, à l'École d'Architecture de Marseille et à l'École d'art de Nîmes.

L'œuvre de Gérard Traquandi est fondée sur un paradoxe puisqu'elle se situe entre abstraction et réalisme. Il penche vers l'abstraction pour figurer le réel, il s'éloigne d'une représentation fidèle au profit d'une approche sensorielle.Gérard Traquandi peint, dessine, réalise des gravures, multiplie les supports et les recherches liées à la question de la représentation de paysages, de natures mortes, de choses simples et quotidiennes. Pour Gérard Traquandi, "peindre c'est se tenir en tension entre deux réalités, celle du tableau d'un coté et une réalité extérieure, se situer à égale distance de deux préjugés"

Pour ses motifs, il s'inspire d'éléments de la nature, un caillou ou une fleur par exemple, mais jamais de produit manufacturé. Il peint ensuite des masses dynamiques, en mouvement, glissant les unes sur les autres, son premier soucis étant de « combattre l'inertie ». Apparaissent alors sur la toile des sensations liées à la beauté de la nature telles que la densité, la lumière ou encore la profusion. En ce sens Gérard Traquandi refuse le terme d'abstraction, car ses toiles se rattachent toujours à un objet précis.

Traquandi n'est pas un artiste naturaliste ou descriptif - « L'art est une harmonie parallèle à la nature », dit-il en citant Cézanne. Certains tableaux de 2009 ont été inspiré par la neige qui tomba en abondance, à Marseille. « C'était merveilleux, on était comme des gosses. Les gens rigolaient et se balançaient des boules de neige. » Et puis, la neige a commencé à fondre, elle est devenue mouillée, et cette texture particulière a fasciné le peintre quand la neige semble se liquéfier « J'ai cherché », dit-il. Des centaines de dessins, d'aquarelles, d'huiles sur papier témoignent de ces essais.

Les couleurs du peintre sont d'une rare subtilité, au premier abord, elle peuvent sembler fades, et même sales. Le peintre utilise des jus pour le fond de ses tableaux, c'est-à-dire une peinture très diluée, très liquide, comme celle dont se servait Mark Rothko. Mais l'emploi d'un jus n'est pas le seul point commun entre l'artiste marseillais et le peintre abstrait américain. Les deux œuvres se ressentent physiquement. Face à elles, le corps du spectateur se sent attiré, parfois élevé, parfois entraîné, ou pris de vertige, et le regard est happé, plongé au cœur de la lumière. La plupart du temps, ses œuvres sont peintes à plat sur le sol, sur un fond composé d'un jus inégalement réparti. De la différence de densité nait un clair-obscur et un peu de la teinte du fond se mêle à la peinture du motif, créant ainsi, par le dégradé, une sorte de perspective par plans et des profondeurs marquées. Cette technique délicate ne laisse pas de place à l'erreur et au repentir.

Citation[]

Le motif est un repère, mais il sert aussi à filtrer le «trop d'art» ou l'esthétique convenue. Il permet une prospection au présent : ici et maintenant. Il est un référent que j'utilise quand bon me semble. Un petit bout de nature, un caillou, des fleurs, une plante font l'affaire. Les objets manufacturés, non.

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas envie d'en savoir plus là-dessus pour l'instant. Le motif me motive, voilà tout. À l'époque où je dessinais dans la ville, la Vespa était mon véhicule de prédilection. Ici tu t'arrêtes, tu t'assois, tu regardes, tu dessines... ou pas. De fait, l'expérience se faisait aussi sur la Vespa. Moretti est plus pertinent. Lui peut filmer en roulant, moi je ne peux pas peindre. Il me faut réinventer à l'atelier.

L'expérience du paysage se fait plus que jamais en le traversant, en le pénétrant ; le paradoxe du peintre, c'est de mettre à plat cette pénétration.

Gérard Traquandi, notes d'atelier, 1998

Expositions personnelles (sélection)[]

  • 1983 : Musée Ziem, Martigues ; Galerie Gaston Nelson, Villeurbanne
  • 1984 :Galerie Arlogos, Nantes, Galerie Le Chanjour, Nice
  • 1985 : Galerie Saluce, Avignon
  • 1986 : Institut Français, Naples, Italie
  • 1987 : Musée Cantini, Marseille
  • 1988 : Galerie Riverin-Arlogos, Montréal, Canada ; Galerie Samia Saouma, Paris
  • 1990 : Centre d'Art Contemporain, Castres; Galerie du Triangle, Bordeaux
  • 1991 : Galerie Pailhas, Marseille
  • 1992 : Galerie Zabriskie, New York; Centre Culturel Français, Palerme, Italie ; Pavillon Français, Exposition Universelle, Séville, Espagne
  • 1994 : Musée des Jacobins, Morlaix
  • 1998 : Galerie Daniel Templon, Paris; Boukamel Contemporary Art, Londres, Angleterre
  • 1999 : Musée Départemental de Gap
  • 2000 : Gérard Traquandi, Yves Oppenheim, Galerie Barbara Farber, Trets
  • 2002 : Le Rectangle, Lyon
  • 2004 : Galerie Athanor, Marseille ; Centre d'Art de Bouvay-Ladubet, Saumur
  • 2005 : Galerie Laurent Godin, Paris ; Musée des Beaux-Arts, Valenciennes
  • 2007: Institut Français de Berlin, Allemagne
  • 2008 : Avec les Maîtres, Musée Cantini, Marseille
  • 2009 : Galerie Laurent Godin, Paris

Galerie[]

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