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Galerie de photos sur Machu Picchu


Le Machu Picchu (du quechua machu, vieille, et picchu, montagne). Elle est parfois surnommée « la cité perdue des Incas ». C'est une ancienne llaqta (cité) inca du XVe siècle, perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales. Son nom aurait été Picchu ou Picho.

Selon des documents du XVIe siècle , Machu Picchu aurait été une des résidences de l’empereur Pachacutec. Cependant, quelques-unes des plus grandes constructions et le caractère cérémonial de la principale voie d’accès au llaqta démontreraient que le lieu fut utilisé comme un sanctuaire religieux. Les deux usages ne s’excluent pas forcément. En revanche, les experts ont écarté l’idée d’un ouvrage militaire.

La ville sacrée Machu Picchu, oubliée pendant des siècles, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. Elle fut dévoilée au monde par l’archéologue américain Hiram Bingham de l’ Université Yale , qui écrivit un ouvrage de référence à ce sujet (Lost City of The Inca, 1948). Ses caractéristiques architecturales et le voile de mystère que la littérature a tissé sur le site en ont fait une des destinations touristiques les plus prisées de la planète. Depuis 1983, le site est sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO

Citation de l'UNESCO:

À 2 430 m d'altitude, dans un site montagneux d'une extraordinaire beauté, au milieu d'une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l'Empire inca à son apogée : murailles, terrasses et rampes gigantesques sculptent les escarpements rocheux dont elles paraissent le prolongement. Le cadre naturel, sur le versant oriental des Andes, fait partie du bassin supérieur de l'Amazone, riche d'une flore et d'une faune très variées.

Le 7 juillet 2007, l’endroit a été désigné comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par la NewOpenWorld Foundation, un organisme non officiel et à caractère commercial. Enfin le site fait partie de tout un ensemble culturel et écologique connu sous le nom de « Sanctuaire Historique de Machu Picchu ».

Localisation[]

Le site se trouve à l'est de la Cordillère des Andes, aux débuts de la forêt amazonienne. Il est situé au Pérou (province d'Urubamba), à cent trente kilomètres de Cuzco

Les ruines sont à cheval entre deux élévations de terrain, à 2438 mètres d'altitude. L'une est le Huayna Picchu , signifiant « jeune montagne ». C'est cette montagne qui surplombe le site sur la plupart des images de la cité. Selon certains angles de vue, il est possible d'y déceler la forme d'un visage humain regardant vers le ciel, le sommet du Huayna Picchu étant le nez. L'autre montagne est le Machu Picchu, signifiant « vieux sommet ». C'est cette montagne, à l'opposé du Huayna Picchu, qui a donné son nom au site archéologique. Autour du Huayna Picchu et sur les deux côtés de la cité coule la rivière Vilcanota-Urubamba qui décrit un grand arc en contrebas d'une falaise de 600 mètres.

Les 172 constructions s'étendent approximativement sur 530 mètres de long sur 200 mètres de large. Elles font partie d'un territoire du Sistema Nacional De Areas Naturales Protegidas (SINANPE)

Histoire[]

La ville a dû être construite sous le règne de l’empereur Pachacutec, peut-être en 1440. La citadelle fut certainement la capitale religieuse de l’Empire Inca au XVème siècle. Cette thèse s’appuie sur le caractère cérémonial de ses constructions, et la fonction de chemin de pèlerinage du « Chemin de l’Inca » qui y conduisait depuis Cuzco. Aussi, une majorité des momies retrouvées sur le site étaient des femmes, des acclas : les assistantes des prêtres.

Le surnom de « Cité perdue des Incas » par son découvreur officiel en 1911, Hiram Bingham, serait dû au fait qu’en tant que lieu sacré connu que de l’élite, le site aurait été un secret trop bien gardé et ensuite perdu. Des épidémies auraient également décimé ses populations (la syphilis pour beaucoup de momies retrouvées) ; la guerre civile opposant les deux fils de l’Inca Huayna Capac : Atahualpa et Huascar – aurait poussé Huascar à abandonner le site.Puis, de 1536 à 1572, Vilcabamba est choisi par la noblesse Inca comme capitale de l’Empire en exil et en résistance contre les espagnols.

Machu Picchu n’était pas une « cité perdue » pour les populations voisines même si elles ignoraient tout de son glorieux passé. Il n’est donc pas surprenant que l’existence du site ait été parfois signalée. En 1870, l'Américain Harry Singer indiqua pour la première fois sur une carte le Cerro Machu Picchu et le Huayna Picchu. En 1874, l'Allemand Herman Gohring, mentionne avec exactitude les deux sites sur sa carte. Le voyageur français Charles Wiener affirmait en 1880 qu'il y avait « des ruines à Machu Picchu », mais sans avoir pu se rendre sur le lieu.

L'Historien américain Hiram Bingham, désireux de se perfectionner dans la culture andine, voulut étudier les campagnes de Simon Bolivar et décida traverser le pays à dos de mulet. Il savait peu de choses sur les incas, mais divers fonctionnaires péruviens insistèrent pour qu'il se rende à Choqqekirau, considéré comme le dernier refuge des incas à Vilcabamba, après la conquète espagnole. Et, dit Bingham, "Ces pics enneigés, partie inconnue et inexplorée du Pérou, me fascinaient grandement. J'étais tenté d'aller voir ce qu'il y avait derrière..."

Jusqu’en 1912, il organise les fouilles et la restauration du site avec les autorités de Cuzco, met au jour des tombes, des jarres, des plats, des bijoux, parvient à cartographier la région et à situer les principales voies d'accès au site. Il retourne aux USA rédiger sa thèse sur sa découvert, et revient en 1915 pour la présenter, et explorer le « Chemin de l’Inca » séparant Machu Picchu de Cusco et les ruines qui la parcourent.

La dernière visite de Hiram Bingham à Machu Picchu date de 1947 pour l’inauguration de la voie ferrée qui porte son nom, il monta à pied du village jusqu’au site.

Le 12 juillet 2006, le Congrès du Pérou vota la loi 28778 concernant le retour des objets archéologiques formant l'essentiel de la collection Machu Picchu, par l’Université de Yale. En septembre 2007, Yale promit de rendre les 4 000 pièces archéologiques trouvées par Hiram Bingham: elles seront exposées dans un musée itinérant avant d'être confiées à un musée de Cusco.

Description[]

Machu Picchu est divisé en deux grands secteurs : la zone agricole formée par un ensemble de terrasses de cultures qui se trouve au sud ; et la zone urbaine qui est celle, on le suppose,dans laquelle vivait ses occupants et où se déroulaient les principales activités civiles et religieuses. Cette zone urbaine comprenait le quartier sacré, le quartier populaire et le quartier des nobles et des ecclésiastiques.

Les terrasses de cultures de Machu Picchu apparaissent comme de grands escaliers sur le flanc de la montagne. Ce sont des constructions formées par un mur de pierre et un empilement de couches de matériaux divers (grandes pierres, pierres plus petites, fragments de roches, argile et terre de culture) qui facilite le drainage en évitant que l'eau puisse miner la structure (la région subit une forte pluviosité). Ce type de construction a permis que les cultures se poursuivent jusqu'au Modèle:XXe siècle sans problème. D'autres terrasses de moindre largeur se trouvent dans la partie basse de Machu Picchu, tout autour de la cité. Ce sont des murs de soutien.

Cinq grandes constructions se trouvent sur les terrasses à l'est de la route inca qui conduit à Machu Picchu depuis le sud. Elles servaient de magasins. La ville était alimentée grâce à ces cultures en terrasse, qui permettaient de récolter maïs, pomme de terre et divers légumes. Ces champs pouvaient nourrir jusqu'à 10 000 personnes.

Un mur de 400 mètres de long sépare la ville de la zone agricole. La zone urbaine a été divisée par les archéologues en groupes d'édifices numérotés de 1 à 18, mais Chavez Ballon en 1961 l'a divisée en deux secteurs : un haut (hanan) et un bas (hurin). Cette répartition est plus en accord avec l'organisation de la société et le système andin de la hiérarchie.

Deux axes découpent la ville : le premier est matérialisé par une place large, construite sur des terrasses à plusieurs niveaux. Le deuxième est un large escalier qui fait office de rue principale, avec une série de fontaines d'eau. À l'intersection de ces deux axes se trouve la résidence de l'inca, le temple-observatoire du torreon et la plus grande des fontaines.

La zone sacrée est principalement dédiée à Inti, le dieu soleil, divinité principale du panthéon inca, après Huiracocha le dieu créateur. C’est ici que se trouvent les trésors archéologiques les plus importants : le cadran solaire ou astronomique (Intihuatana) et le temple du Soleil.

Dans le quartier des nobles se situe le Torréon (que Bingham appelait « Tombeau royal »), sorte de tour conique composée de blocs finement travaillés. À l'intérieur, les traces d'un grand incendie sont visibles. Le Torréon est construit sur une grande roche en-dessous de laquelle se trouve une petite cavité : c'était peut-être un mausolée pour les momies. Dans la tour se trouvent plusieurs autels sacrificiels. À proximité se trouvaient 142 squelettes, essentiellement féminins. L'hypothèse la plus commune en 2009 est qu'il s'agit d'acclas, jeunes filles sacrifiées pour célébrer le culte du Soleil[27].

Toutes les constructions du Machu Picchu sont de style classique inca, c'est-à-dire avec les constructions ayant une surface légèrement plus importante à la base qu'au sommet, ce qui leur confère une bonne résistance aux séismes. Quelques rares murs sur le site sont composés de pierres parfaitement ajustées, mais l'ensemble des constructions est constitué, contrairement aux autres sites de la région, de pierres non ajustées. Les Incas ne faisaient pas usage de ciment sur leurs sites mais sur celui du Machu Picchu, la majorité des murs et des édifices sont constitués de pierres très irrégulières, disjointes et remplies de terre entre elles. Le granit des pierres utilisées pour la construction du site provenait de carrières éloignées, ce qui demandait une ingénierie très évoluée pour faire monter des blocs de pierre pouvant peser plusieurs tonnes jusqu'au sommet de la montagne.

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