Myriam Mihindou, plasticienne contemporaine franco-gabonaise née en 1964 à Libreville au Gabon. Elle vit et travaille à Paris.
Biographie[]
Myriam Mihindou grandit au Gabon avec une mère française et un père gabonais, avant de s'exiler en France à la fin des années 1980. Après un cursus en architecture, elles intègre l'école des beaux-arts de Bordeaux.
Souffrant d'aphasie, trouble du langage parlé comme écrit, elle est en quête d'un moyen d'expression, qu'elle souhaite thérapeutique. Travaillant dans un premier temps la sculpture et la forge, la découverte du Land Art, de Joseph Beuys et d'Ana Mendieta l'incite à orienter son exploration plastique dans la nature à travers des actions ritualisées avec des matériaux organiques (terre, eau, soleil, paraffine, kaolin, thé).
Diplômée en 1993, Myriam Mihindou développe un langage plastique pluridisciplinaire, travaillant aussi bien la photographie que la performance, la vidéo que le dessin ou la sculpture. Au gré de son nomadisme, du Gabon à l'île de la Réunion, de l’Égypte au Maroc, son œuvre se nourrit de ces rencontres géographiques, culturelles. Hautement autobiographique, son processus créatif sonde la mémoire, l'identité, le corps social, politique, sexuel.
En 2004, à Port-au-Prince ( Haïti), alors que la situation politique et sociale est tendue, Myriam Mihindou rencontre la troupe " nous" à l'ENART ( centre dramatique) Elle partage alors avec eux des évènements douloureux qui ont donné lieu à un rituel collectif improvisé dans le silence. Une série de photographies intitulée " Déchoucaj" montre, au cours d'une véritable catharsis, les corps en transe se contorsionner et se laisser aller à des postures incroyables, à des géométries impossibles. L'impression fantomatique créée par l'utilisation de négatifs renforce cette idée de remémoration: évocation politique du renversement du gouvernement d'Aristide mêlée de pratique vaudou. Déjà, dans " Folle", vidéo présentée à Africa Remix, des pieds nus de femme exploraient, hésitants et désordonnés, un terrain blanc et poudreux, exploration tactile et transgressive de territoires inconnus.
Expositions (sélection)[]
- 2004-2007 Africa Remix Dusseldorf, Londres, Paris, Tokyo, Stockholm, Johannesburg
- 2008 exposition personnelle "Trilogie du détachement" dans le cadre du cycle «Visions plurielles à l’unisson» du Collectif 212, Rabat, Maroc