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Pachacuti Yupanqui (Pachacutec), empereur inca (règne 1438-1471), nommé Cusi Yupanqui de sa naissance à sa prise de pouvoir. Il était fils de Viracocha Inca et de Mama Runtu Qoya.

Biographie[]

Nommé Kusi Yupanqui à sa naissance, il était l'héritier légitime du trône inca. Selon certaines chroniques, il fut jusqu'à l'adolescence un jeune homme si turbulent qu'il provoqua l'inquiétude de son père iracocha Inca qui considérait qu'un bon souverain ne pouvait être que de caractère doux comme ses prédécesseurs. Les années passant, l'inquiétude se changea en colère, le prince Kusi Yupanqui fut condamné à l'exil: il lui incomberait désormais de garder des troupeaux dans les alentours du Cuzco, son père choisirait un autre successeur. La légende veut qu'un jour, dans son exil, lui apparut un homme à l'aspect étrange, barbu et vêtu de blanc, portant en ses mains un animal inconnu. Cet homme le prévint qu'un danger pesait sur le royaume, une armée se préparait au nord du Cuzco. Le jeune prince, inquiété par ce message, brava la décision de son père et accourut à Cuzco pour relater l'incident. Furibond, le souverain ne voulut rien entendre, renvoya son fils et décida de faire la sourde oreille à toute nouvelle suspecte en provenance du nord.

A la suite de cet épisode, le jeune prince reprit son exil, cette fois la disgrâce semblait complète. Il ne s'écoula pourtant que peu de temps avant qu'il ne vît dans la campagne des gens en fuite. La population de Cuzco et de ses alentours fuyait la capitale. Surpris, le jeune prince interrogea les fuyards : les Chancas avaient rassemblé une armée, ils venaient mettre le royaume à feu et à sang (les incas gagnèrent quand même la bataille de Jaquixahuana avant que les Chancas arrive à Cusco), Viracocha, qui n'avait rien voulu entendre des avertissements de son prince héritier, avait dû fuir avec sa cour. Le prince écœuré ne put se résigner à abandonner la ville sacrée. Il prit les armes et ordonna aux fuyards de se joindre à lui. L'espoir revint dans le camp inca, de proche en proche une armée se constitua, le prince demanda leur soutien aux tribus alliées.

La bataille décisive eut lieu à Yahuar Pampa (llawar pampa signifie « plaine de sang » en quechua), les Incas inférieurs en nombre refusaient de se rendre sans combattre. Alors que le combat s'engageait, les renforts Incas affluèrent de toute part, les Chancas furent submergés. Les Incas dirent ensuite que lors de cette bataille, les pierres de la plaine s'étaient changées en guerriers pour leur venir en aide. Cette victoire conféra un prestige sans précédent au trône Inca et en particulier au prince Kusi Yupanqui. Après la bataille, ce dernier alla retrouver son père qui abdiqua en sa faveur. Kusi Yupanqui changea son nom en Pachacutec (pacha kutiq en quechua, littéralement « celui qui retourne tout », c'est-à-dire « le réformateur », et même littéralement « le révolutionnaire », au sens étymologique du mot révolution).

Doté d'un grand talent militaire, Pachacutec initia l'expansion fulgurante du grand empire inca. Au nord il conquit le royaume Chimu, au sud il poussa jusqu'à la vallée de Nazca. Ouvrant ainsi une ère de conquête, il réunit en un seul État la plupart des royaumes des Andes.

Afin d'imposer son pouvoir sur une mosaïque de plus de 500 tribus, avec des coutumes, des langues et des religions très différentes, il n'hésita pas à réprimer très durement toute tentative de rébellion. Mais il ne fut pas qu'un conquérant sanguinaire, il fut aussi un remarquable gestionnaire, dotant son immense empire d'une solide et efficace structure administrative. Ainsi il réorganisa toutes les cités conquises sur le modèle inca et donna le pouvoir à une caste de fonctionnaires qui ne rendait des comptes qu'à Cuzco, la capitale de l'empire.

Vers 1463, Pachacutec confia la direction des opérations militaires à son fils Tupac Yupanqui, tandis qu'il se consacrait à l'érection de certains des monuments les plus emblématiques de l'architecture inca, comme le temple Coricancha (quri kancha en quechua, littéralement « enclos d'or ») à Cuzco, la forteresse de Sacsayhuaman et le Machu Picchu, la citadelle surplombant la rivière Urubamba.

On lui attribue aussi l'adoption de la culture en terrasses, qui caractérise le système agricole inca.

Épouses et descendance[]

  • Anawarki Qoya, des Choqo-Kachona dont:
    • Prince Amaru Tupaq, d'abord chef de guerre, puis pontife des Tarpuntay (prêtres qui veillaient sur la fécondité de la terre)
    • Prince Wayna Yamqe, chef de guerre, associé au pouvoir; marié à l'aînée de ses sœurs, père de:
      • Yamqe Yupanqui ° (1462), marié à Tocto Occlo, fille de Llapcho, petit-fils de Pachacutec Inca ; dont:
        • Cusi Yupanqui ° 1506, chef de guerre d'Atahualpa
        • Cusirimay Occlo Qoya née en 1510; mariée en 1528 à Atahualpa Inca ; baptisée Angelina Anas Yupanqui ; maitresse de Francisco Pizarro en 1538 ; mariée en 1542 à Juan de Betanzos (1510 - 1576)
    • Tupac Yupanqui
    • Une fille aînée, mariée à son frère Wayna Yamqe
    • Mama Occlo Qoya, mariée en 1459/1460 à son frère Tupaq Yupanqui
    • Cusi Qoyllur (selon une légende mariée au général Ollantya)
  • De concubines:
    • Ape Paucar Usno mort au combat
    • Hilakita mort en 1527
    • Tupaq Ayar Manco

Galerie[]

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